Le corralito aggrava la crise de confiance, en Argentine comme à l'étranger, et provoqua la colère de la classe moyenne (coupée de son épargne), qui l'exprima d'abord par une grève générale le 13 décembre, et finalement les 19 et 20 décembre par une série de manifestations massives, pendant lesquelles 300 magasins sont pillés (cacerolazo)[9]. La dernière modification de cette page a été faite le 1 décembre 2020 à 12:22. une part de plus en plus grande de sa population (émeutes et pillages de supermarchés de décembre 2001). Trois ans après l'effondrement des marchés en 2008 qui avait entrainé le début d'une crise financière historique, le spectre d'un nouveau "krach boursier" plane sur le monde. La crise ouverte argentine fut déclenchée en décembre 2001 par la mise en place du « corralito » (le gel des dépôts bancaires) et la suppression du déboursement d’une branche du prêt accordé par le FMI. Le cours du peso continuait à varier, et atteignit vers le milieu de l'année des valeurs de près de 4 pesos pour un dollar, valeurs auxquelles il stagna grâce au soutien de la monnaie mis en place par la Banque centrale. En effet, si l’Argentine partage certains traits avec Cette « pesification asymétrique » occupa beaucoup les tribunaux argentins, à la suite de quoi il fut établi que même les dettes pouvaient être converties à un taux 1:1 (plus un indice d'inflation, le CER). Dans les mois suivants, le gouvernement conçut fébrilement des solutions pour essayer de résoudre la crise. Depuis 2008, la récession économique mondiale s’est manifestée de manière spécifique en Espagne. Cette politique d’emprunts massifs sur les marchés financiers n’a pas suffi à rembourser les dettes et le pays a signé un accord avec le FMI (de 7,2 milliards de dollars) contraignant le gouvernement à réduire son déficit fiscal de 7,1 à 4,1 milliards en un an. Le péroniste Adolfo Rodríguez Saá occupa provisoirement la fonction de président. Dès le milieu de l'année 2003 puis les années suivantes, la croissance économique montre des valeurs élevées, ce qui doit avant tout être attribué aux effets positifs de la dévaluation, qui renforce les exportations et favorise la substitution des importations par les produits de l'industrie argentine. Après avoir connu la prospérité d'une économie de rente fondée sur l'exportation d'aliments et de matières premières agricoles, un développement industriel précoce et suffisamment solide pour traverser la grande crise des années 1930, l'Argentine est entrée dans une longue phase de déclin au tournant des années 1960. Maxime Quijoux, "Néolibéralisme et autogestion, l'expérience argentine", Éditions de l'IHEAL, Paris. L'ouverture des banques fut interdite plusieurs jours, afin d'enrayer la vague d'achat de dollars. Mais elle finit par susciter de plus en plus d’oppositions et en septembre 1955, Peron fut renversé par un putsch militaire. Ainsi mesurait-on au début de l'année 2002 une récession de 10,9 % du PIB[11]. Les diverses explications de la crise argentine sont en effet liées aux contradictions internes du mode de développement économique, perceptibles dans les années 1930. Du « miracle argentin » aux crises financières à répétition, 1991 à 2000. Jusqu’en 1982, les militaires et les péronistes ont opté pour l’excès de protectionnisme et d’inflation et le déficit d’importation. Festival Images migrantes "Du migrant au sujet politique", Cameroun : Une approche critique de la notion de l’ethnie à partir de Baba Simon 3/3, « Pourquoi as-tu quitté ton pays? l’Argentine depuis la crise de 2001? Le but est de mettre fin à l'inflation en dissuadant l'État de recourir à la « planche à billets ». Du fait de l’ouverture rapide de son économie, l’Argentine était également vulnérable sur le plan extérieur à cause de sa difficulté à concilier politique budgétaire et politique monétaire. Cette indexation devait être remplacée par un mécanisme complexe couplant la valeur du peso non seulement au dollar mais aussi à l'euro[6]. Les revenus de l’État argentin n’ont pas augmenté puisqu’ils dépendent des revenus de la population et ces derniers sont en chute libre. Aucun accord n'a été trouvé entre l'Argentine et les fonds vautours. Réformes macro-économiques pour la paix | En mai 2003, Néstor Kirchner, candidat de gauche du Parti justicialiste-Front pour la victoire, remporta les élections présidentielles. Ainsi, la crise mexicaine et son effet « tequila » ont entraîné l’Argentine dans une crise financière brutale : les flux de capitaux internationaux refluaient massivement à partir de 1995. La crise argentine est une grande crise économique, politique et sociale survenue en Argentine entre 1998 et 2002, et dont certaines conséquences se prolongent jusque dans les années 2010. Jusqu'à 80 % du salaire finira par être versé de cette façon et près de 50 % de la masse salariale totale sera libellé dans ces papiers. « La crise monétaire turque de 2000/2001 : une analyse de l'échec du plan de stabilisation par le change du FMI », Économie internationale, vol. L’évasion fiscale qui s’élevait en 1998 à quelques 40 milliards de dollars a privé l’État de la moitié des recettes fiscales qu’il aurait dû normalement encaisser. Ces erreur… Qui plus est, la productivité de son agriculture plaça le pays de la pampa au deuxième rang mondial. Pendant la grande croissance des années 1945-1970, on avait pu croire que les phénomènes économiques étaient définitivement maîtrisés et que les interventions de type keynésien dans l'économie permettaient d'écarter les crises. Après 2001 Pourquoi y a-t-il de nouveau une crise économique en Argentine ? Le 24 mars 1976, le commandant en chef des armées, le général Videla, s'impose par pronunciamiento militaire. Quelques entreprises autogérées ont été maintenant acquises légalement, d’autres sont toujours occupées par les employés sans statut légal vis-à-vis de l’État, argumentant que leur travail productif justifie cette situation. 5-26. Il fut élu président de l’Argentine le 24 février 1946 avec 56 % des voix. Il remonta quelque peu au milieu des années 1990 lorsque plusieurs se mirent à espérer que léconomie allait bientôt recommencer à croître, mais comme cela ne se produisit pas, le prix des actions chuta de nouveau. Il conduisit à une réduction du capital de 50 % en moyenne ; cela a été rendu possible par l'introduction de trois nouveaux types de bons, parmi lesquels les créanciers devaient choisir. Ces réformes ont aussi entraîné une reprise des investissements étrangers. Le taux de change du peso fut fixé au dollar au taux de un pour un et la base monétaire fut couverte par les réserves officielles. Il travaille à contre-emploi sur un système de changes qu'il comprend mal. En tout cas, cela n'aurait apporté que de vrais avantages, si l'euro — qui était très bas à cette époque — devait atteindre la parité avec le dollar pour rechuter ensuite. Mais la spirale était inexorable. L'inconvénient d'une currency board c'est qu'il n'y a plus personne pour jouer le rôle de banquier de dernier ressort capable de fournir en liquidité les banques soumises à une ruée des déposants. La crise sanitaire va devenir une crise économique parce que le coup de frein est si brutal et durable qu'il va falloir aider le pays à redémarrer. Le plan argentin de conversion de dette a pour conséquence des pertes sévères pour les créanciers privés. Aux origines de la crise argentine Arnaud ZacharieÂ, CADTM, 21 décembre 2001 L'Argentine est connue pour être un des élèves privilégiés du FMI (Fonds monétaire international). Ils représentaient, à l'apogée de la crise en 2001/02, une part considérable de la monnaie en circulation en Argentine : près de 6 milliards de Pesos. Les structures de l’ESS (associations, coopératives et mutuelles) sont peu touchées par la crise. Le gouvernement est constamment à court de fonds. Depuis octobre, sur le marché noir, la livre libanaise a perdu 80% de sa valeur. En 2004, des propositions prévoyant une réduction de capital de 75 %, et plus tard 65 %, ont été à plusieurs reprises soumises aux représentants des créanciers. 100 milliards, c’est presque autant que les bénéfices cumulés de toutes les compagnies aériennes sur les quatre dernières années. Dans un tel système la monnaie locale n'est créée qu'en fonction directe des entrées de dollars. Il a conservé une banque centrale. Le ministre de l'Économie Roberto Lavagna insista plusieurs fois sur le fait que ceci serait l'unique et dernière offre proposée par l'Argentine aux créanciers. N'ayant plus la planche à billets à disposition[6], le gouvernement est paralysé. Suivent trente années de crise politique marquées par la proscription du péronisme, sans que l'Argentine ne regagne son influence économique, entre dictatures militaires (« Révolution libératrice » de 1955, « Révolution argentine » de 1966) et gouvernements civils maintenus sous étroite surveillance de l'armée. À priori, le système de caisse d’émission semblait fonctionner tout à fait convenablement en Argentine mais il est vite devenu évident que tel n’était pas le cas. Le FMI n'est pas la seule institution à aider l'Argentine : la Banque mondiale, la Banque panaméricaine, l'Espagne et même des fonds de pension apportent au total plus de fonds que le FMI. Et pour cause. Certains éléments de la crise perdurent : le taux de pauvreté (23,4 % en janvier 2007 [réf. Le Brésil étant le principal client de l’Argentine (30 % des exportations argentines vont vers le Brésil), cela a pénalisé ses exportations ; • l’appréciation du dollar, on a assisté alors à une perte de la compétitivité par les prix des exportations argentines vis-à-vis des zones non dollar dont l’Europe, avec qui elle fait environ 20 % de ses échanges extérieurs. La Seconde Guerre mondiale amena indirectement le retour au pouvoir des militaires. Le modèle des années 1990. Lindice Nikkei tomba sous les 12,000 points. Les premières tensions se manifestent lors de la crise monétaire mexicaine en 1995. C'est un pays en crise. ( 2 ) Lire Carlos Gabetta, « Le lent naufrage de l’Argentine » et Jorge Beinstein, « Entre dette et pillage, une économie à genoux », Le Monde diplomatique, respectivement octobre 1999 et juillet 2001. Le 24 octobre 1999, Fernando de la Rua a succédé à Carlos Menem et a hérité d’un pays en proie à la récession. Cela a soutenu la forte croissance des États-Unis. La dévaluation fut effective le 11 février 2002 et le change du peso fut fixé à 28 % (1,40 Peso = 1 Dollar), mais ce cours « officiel » ne s'appliquait qu'au commerce extérieur. Enjeux et limites de la stratégie actuelle Jonathan MARIE Laboratoire d’Économie Dionysien Université Paris 8 jonathanmarie@yahoo.fr Résumé – L’article a un double objectif. La crise monétaire turque de 2000/2001 : une analyse de l'échec du plan de stabilisation par le change du … Partout le carcan du currency board craque et son poids politique devient insupportable. Le gouvernement fait alors appel au FMI pour éviter d'avoir à démonter le currency board et d'entrer en conflit avec la communauté internationale. (2006). Les systèmes monétaires d'Asie explosent en premier. Natalia Pecoraro, "[ Breva historia de los Cacerolazos]", Voir l'ouvrage de Maxime Quijoux, "Néolibéralisme et autogestion, l'expérience Argentine", éditions de l'IHEAL, Paris, 2011, Le péronisme de Perón à Kirchner: Une passion argentine, Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80, Faillite d'un pays : le cas d'école de l'Argentine, El FMI decidió no enviar los 1.260 millones a Argentina, https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2001-12-27-argentine, La gestion de la crise argentine de 2001-2002, L'Argentine ne croit plus en Cristina Kirchner, A Buenos Aires, les Argentins se réveillent sous le choc, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Crise_économique_argentine&oldid=177156378, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en espagnol, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, si un euro vaut 0,83 dollars, le peso vaut (0.5X0.83)+(0.5X1)=0,915 dollars US, si un euro vaut 1,08 dollars, le peso vaut (0.5X1.08)+(0.5X1)=1,04 dollars US. Les principaux éléments demeurant de la crise de 1999-2002 sont la difficulté pour l'État argentin à financer son budget, une confiance disparue de la communauté internationale et des contentieux importants avec des créanciers privés, notamment les fonds d'investissement américains[14]. Common crawl Common crawl Toutefois, aucun progrès n'a été accompli du fait de l'absence de capitaux d'amorçage et des difficultés économiques de l'Argentine en MultiUn MultiUn On estimait qu’à son apogée sur le marché de la téléphonie mobile, Nokia devrait gérer plus de 100 milliards de pièces par an. Pourquoi es-tu là, en France? La récession amplifiée par les mesures d'économie drastiques exigées par le Fonds monétaire international (FMI), en contrepartie de son aide en dollars, est extrêmement violente et entraîne une hausse spectaculaire de la pauvreté ainsi que d'importants mouvements sociaux et de rapides changements politiques. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les résistances sociales à la déflation sont très fortes surtout de la part des administrations et des collectivités locales. Le chômage, la hausse du coût de la vie et l’exode rural drainant vers les villes les populations démunies, ont suscité un profond malaise social et politique. Comment se manifeste la crise en France dans les années 30 et quelles sont les solutions adoptées ? Le pays se retrouve en situation de «défaut sélectif». Le déficit courant inexistant avant les réformes Menem, n’a cessé de se creuser parallèlement à l’endettement extérieur. En fait, le changement existe bel et bien, mais il repose non seulement sur les politiques adoptées pour gérer la crise mais aussi sur le régime institutionnel hérité des années 1990. Le Patacon dans la région de Buenos Aires fut une de ces monnaies de circonstances qui fut émise en très grande quantité à la fin des années 1990. Plusieurs organisations protestataires sont créées. Cristina Kirchner, qui a succédé à son mari en 2007, a recours à tous les expédients possibles pour financer son budget. Depuis plusieurs mois la situation économique argentine se dégrade considérablement : dépréciation monétaire et inflation des prix, retour du FMI, faisant planer le spectre de la dramatique crise argentine, d’abord économique puis sociale et politique, de 2001. Il y avait donc déjà un chômage d’offre avant que les effets de la crise mexicaine ne viennent ajouter des difficultés à la situation argentine. Par ailleurs, ce système de change a conduit progressivement à une surévaluation du peso et à la perte de compétitivité des entreprises. En revanche le pays mena une véritable politique de rupture avec les bailleurs internationaux privés et les difficultés croissantes suscitées aux entreprises étrangères conduisirent nombre d'entre elles à se désengager du pays. Les entreprises étrangères peuvent investir sans craindre les aléas monétaires locaux et conserver leurs encours en dollars. nécessaire]. Lindice Nikkei tombe de plus de 60%, passant dun sommet de 40,000 points à la fin de 1989 à 15,000 points en 1992. Malgré les augmentations successives des taux d’imposition, le gouvernement était dans l’incapacité d’équilibrer son budget. À partir de 2001, ces cercles devinrent un véritable phénomène de masse, et pratiquement chaque quartier de chaque ville avait à cette époque son propre cercle d'échange. Les origines de la crise financière. Le pays a depuis les années 80 appliqué rigoureusement les lettres d'intentions des experts de Washington. La dette publique a dépassé les 140 milliards de dollars. Le pays sort de la partie la plus aigüe de la crise dès 2003. La base électorale du pouvoir est ébranlée. Le deuxième problème auquel l’Argentine a dû faire face est celui de la question budgétaire. Les origines de la crise économique de l’Argentine en 2001. Fin 2002, l'économie montrait une évolution clairement positive, les effets favorables de la dévaluation devenant réellement observables (principalement, la compétitivité des produits argentins sur le marché international). une loi d’expropriation qui permettrait le transfert légal des usines occupées aux travailleurs[12]. Elle a dû développer de nouvelles industries pour atténuer sa dépendance extérieure et assurer l’emploi des populations. Depuis la crise de 2001-2002, les règles macro-économiques ont changé en Argentine. Présentation des différents facteurs qui sont à l'origine de cette crise, le rôle du FMI, les conséquences de la crise dans différents domaines et la situation actuelle en Argentine. Incapable d’enrayer l’inflation, l’armée instaura un régime répressif caractérisé par l’élimination systématique des opposants qui furent l’objet d’enlèvements. Au moyen de plusieurs missions diplomatiques, l'Argentine parvint toutefois à convaincre la plupart des groupes de créanciers, sauf les Allemands et surtout les Italiens, qui s'opposèrent au projet jusqu'au bout[réf. Ainsi, il fut décidé que les comptes en dollars seraient traités comme des comptes en pesos avec une valeur de 1,4 peso pour 1 dollar, et qu'ils ne pourraient être restitués que sous des délais de plusieurs mois, voire plusieurs années dans le cas des comptes disposant de sommes importantes. La crise ouverte argentine a été déclenchée en décembre 2001 par la mise en place du « corralito » (le gel des dépôts bancaires) et la suppression du versement d’une branche du prêt accordé par le FMI. Le gouvernement argentin excipait des latitudes constitutionnelles des États régionaux.

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