Il aurait certainement été plus convenable de la nommer « Un essai sur le minimalisme fantastique »… Il y a un peu « tromperie sur la marchandise » avec cette équivoque « Retour sur Mulholland Drive ». Les hommes pensent avec le cœur, contrairement aux fausses rumeurs. Elle est accompagné d’un couple de petits vieux. Voilà, Lynch nous a prévenu : les frontières entre la réalité et le songe n’existent plus. Résumer l’exposition à une série d’allusions sur le film de Lynch serait certainement trahir les intentions de son commissaire / auteur qui affirme : « Si cette exposition prend comme matière première et réservoir de motifs le film‐culte du réalisateur américain, Mulholland Drive (2001), c’est aussi afin de révéler une tendance émergente de l’art contemporain : le “minimalisme fantastique” ». On reverra avec plaisir : Mulholland Drive. En référence à ces « formes minimales, familières, industrielles » de l’univers le Lynch, Nicolas Bourriaud forge son concept de « minimalisme fantastique » ou « comment créer une “inquiétante étrangeté”, une atmosphère angoissante ou féérique, à partir de formes minimalistes ». Diane (ici Betty) réalise alors qu’elle est endormie, d’où son air terrorisée. Le sculpteur américain, souvent considéré comme un pionnier du minimalisme américain, rapporte que c’est lors d’un voyage nocturne sur une autoroute du New Jersey en cours de construction, au début des années cinquante, qu’il se libéra de la plupart des opinions qu’il avait jusque-là sur l’art… Expérience qui aboutira quelques années plus tard à la naissance de l’art minimal, puis à « Die, 1962», une des œuvres majeures de Tony Smith, un cube en acier de 6 pieds de côté, impossible à voir dans sa totalité… et au titre ambivalent. La réponse est là dès le début, il faut simplement y faire attention. Le cube bleu est un pur trickster, un enclencheur de réalité, le réceptacle vide du mystère lynchien ». Retour sur Mulholland Drive … C’est en fait à Diane qu’il dit ça. Le champ lexical du songe ponctue bon nombre de phrases ; on dit que tout est « dreamy », on le répète. Au bout d’une bonne minute, le visage de Naomi Watts, illuminé, apparaît. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Max Hooper Schneider, Cold War Dishwasher (Uranium Glass), 2015 (détail). FBfacebook. La plupart des protagonistes, aussi mineurs soient-ils, du rêve apparaîtront à la fin, lors de la révélation, sous une autre identité. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Ylva Ogland, Mirror Spring Snöfrid et Les Contre espaces, 2016. Même Mulholland Drive, je ne vois pas ce qu’il y a de compliqué à comprendre. Elles nous ont largement permis d’enrichir notre visite. Par contre, l’ambiguïté du titre de l’exposition est clairement plus dérangeante. Avec : Saelia Aparicio / Alisa Baremboym / Hicham Berrada / Huma Bhabha / Jonathas De Andrade / Rodrigo Garcia / Yohann Gozard / Lothar Hempel / Lisa Holzer / Max Hooper Schneider / Wendy Jacob / Ajay Kurian / Elad Lassry / Maria Loboda / Adrien Missika / David Noonan / Ylva Ogland / Kaz Oshiro / Joyce Pensato / Emilie Pitoiset / Torbjørn Rødland / Ugo Rondinone / Jennifer Tee / Morgane Tschiember, En savoir plus : Sur le site de La Panacée Suivre l’actualité de La Panacée sur Facebook et Twitter Chronique à lire sur le solo show de Tala Madani et les photos de Yohann Gozard. Un lit rouge, sorti de nulle part et dans lequel on plonge, puis un nom de rue : Mulholland Drive. Retour sur Mulholland Drive à La Panacée Vue de l’exposition, Une première visite m’avait laissé très perplexe quant aux intentions affirmées par le commissaire. Ce rêve est le moyen pour Diane de conserver l’ascendant sur l’être aimé qui, en réalité, lui échappe. Dans les deux cas, cela se termine par un drame. Quel est ce cube ? Un film de David Lynch : À Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Depuis, Mulholland Drive reste pour beaucoup un grand classique du cinéma des années 2000, peut-être le meilleur long-métrage de cette décennie-là (en tout cas, selon Les Cahiers du cinéma), et il est souvent cité parmi les meilleures œuvres lynchéennes, au côté de Blue Velvet. Nous n’en saurons rien. Tout est parfait. On les remerciera pour leur gentillesse et la pertinence des informations qu’ils nous ont fournies. Pour fêter la nouvelle année, vous pourrez (re)plonger dans le chef-d'œuvre de David Lynch dès le 1er janvier sur Netflix. D’ailleurs, il respecte minutieusement la première règle des songes : on ne rêve jamais d’un inconnu. À sa sortie, le critique du New York Times dit du film qu’il est une « libération enivrante des sens, avec des instants d'autant plus puissants qu'ils semblent émerger de la nuit obscure du monde de l'inconscient ». Les interprétations de Mulholland Drive sont aussi diverses que variées, mais la plus commune reste celle-ci : il s’agit en réalité du meilleur « en fait, c’était un rêve » des films. « Strike a pose, 2014 » rappelle le moment où Betty imite le geste du fumeur après la répétition de son texte face à Rita. Arte diffuse ce soir à 20h50 l'un des meilleurs films du 21ème siècle : Mulholland Drive.Dans ce thriller de David Lynch, une inconnue, à la suite d'un accident, se réfugie dans un appartement occupé par Betty Elms, une jeune actrice.Ensemble, elles vont tenter de retrouver l'identité de la jeune femme, qui s'appelle Rita. Deux hommes discutent d’un cauchemar, et ce dernier se réalise quelques minutes plus tard. Mulholland Drive : la scène de danse ... retour sur la scène dansée la plus énigmatique du 7e art. Au-delà d’un projet qui se définit « comme une exposition‐essai, ou une rêverie librement inspirée d’une œuvre cinématographique », l’exposition s’articule aussi et avant tout sur une construction théorique dans laquelle Nicolas Bourriaud tente de définir un concept nouveau, celui du « minimalisme fantastique ». Dans cet essai, Nicolas Bourriaud part d’un récit de Tony Smith. Dans son rêve, l’idée de mettre fin à ses jours lui est déjà venue à l’esprit. Quinze ans après, je crois avoir enfin compris «Mulholland Drive» Temps de lecture : 10 min. Sur sa longue séquence onirique, David Lynch parsème les indices qui permettent à l’œil avisé de découvrir la supercherie. Évidemment, la problématique de la dualité, essentielle dans Mulholland Drive, est très présente dans plusieurs œuvres choisies : les « tapis » de Jennifer Tee (« Crystalline Floor /Piece & None » et « Crystalline Floor /Oval Yellow & Oval Blue », Saelia Aparicio (« Introdenouement, core, 2017 ») ou encore la très énigmatique installation de Ylva Ogland. Elle se convainc que l’homme qui dort chez elle est amoureux d’elle, et, à la fin, qu’elle est toujours une grande star hollywoodienne. Belinda Mathieu — 12 octobre 2019 à 8h49. Les nombreux propos qui s’entremêlent, les sollicitations visuelles qui se multiplient ne facilitent pas l’expérience de visite et la construction de sa propre narration par le regardeur. Rien n’est jamais simple là-bas, et une chose en cache souvent une autre. – Les références au rêve : elles sont, là aussi, partout. C’est simplement une représentation de Camilla « l’actrice », celle à qui tout réussit, car une sorte de mafia la soutient. «Mulholland Drive» est-il un film féministe? Mulholland Drive est le neuvième et avant dernier film de David Lynch à ce jour. Vous n’avez rien compris ? Sur le site internet de La Panacée, la présentation de ce projet se termine ainsi : « Retour sur Mulholland Drive tente de transposer dans une exposition d’art contemporain l’atmosphère d’une œuvre cinématographique, et de proposer à ses visiteurs une expérience proche de celle qu’ils auront pu éprouver en voyant le film de David Lynch ». L’échange des prénoms est une astuce que Lynch réutilise une fois : la serveuse qui verse le café de Betty porte une étiquette sur son uniforme. Peut-être faut-il voir dans le « Donald » de Joyce Pensato une autre représentation de ce personnage terrifiant et mystérieux ? Prendre Mulholland Drive au pied de la lettre, c’est passer à côté d’une expérience onirique, et se limiter à une énigme qui, si l’on y réfléchit bien, ne tient finalement pas vraiment la route. Jusqu’au 23 avril 2017, La Panacée présente « Retour sur Mulholland Drive, Le Minimalisme fantastique », proposition majeure du premier cycle d’expositions sous la direction de Nicolas Bourriaud. À l’inverse de ce qu’il offrait par le passé, le site de La Panacée reste désespérément vide de renseignements sur les artistes et les œuvres exposées dans « Retour sur Mulholland Drive, Le Minimalisme fantastique ». Allez, on se lance et on tente une explication. Certains ont reproché à la première version de La Panacée de présenter des expositions trop compliquées, trop intello et pas assez grand public… « Retour sur Mulholland Drive » nous semble plus hermétique et plus difficile à appréhender que ce que nous avons vu ici par le passé… Cette proposition laisse la très désagréable sensation d’un entre-soi trop fréquent dans un monde de l’art contemporain où les notions de partage et de communication semblent accessoires. Lorsque la voiture s’arrête sur le bas-côté pour secourir les rescapés d’un accident, l’horreur règne ; la sortie de route prend l’allure d’une apocalypse. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Jennifer Tee, Crystalline Floor / Oval Yellow & Oval Blue. Le réalisateur lui-même habite à proximité de Mulholland Drive, dans une interview il dit : « La nuit, on est sur le toit du monde. Quand Mulholland Drive se gare à Mulholland Drive ce plot twist . L’utilisation du « Dumpster (Black with residue) » de Kaz Oshiro en est un exemple évident. À ses balbutiements, Mulholland Drive existe comme un épisode pilote de série de 1 h 40. – L’arrivée de Diane/Betty à Hollywood : tout, dans cette scène, semble surfait, superficiel, trop beau pour être vrai. Le coup de grâce est donné lorsque le couple annonce à une soirée, devant la blonde, qu’il compte se marier. Retour sur Mulholland Drive à La Panacée Montpellier Jusqu’au 23 avril 2017, La Panacée présente « Retour sur Mulholland Drive, Le Minimalisme fantastique », proposition majeure du premier cycle d’expositions sous la direction de Nicolas Bourriaud. Deux silhouettes un peu floues dansent. MULHOLLAND DRIVE. Un documentaire intitulé Retour à Mulholland Drive, réalisé par Philippe Rouyer, a été diffusé par Canal+ dans le but de donner quelques explications et analyses du film de David Lynch. Lorsque la caméra plonge vers cet oreiller rouge, nous voilà désormais dans le monde des rêves. ... Jared Leto de retour à la télé pour la première fois depuis Angela, 15 ans. Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner et recevoir une notification pour chaque nouvel article. Mais, comme encore plus de monde, vous n'êtes pas sûr d'avoir tout compris. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, David Lynch, Mulholland Drive – L’arrière cour du Winkie’s, Rodrigo Garcia Who-What ?, 2017 Textes extraits du Mânava dharma çâstra – Lois de Manu, traduction de A. Loiseleur-Deslongchamps Performance: Núria Lloansi Lumières: Martine André Costumes et maquillage: Marie Delphin Création sonore et vidéo: Daniel Romero et Serge Monségu Coproduction La Panacée / hTh – CDN Montpellier, Hicham Berrada, Field, 2017. À chaque fois qu’un protagoniste s’endort, c’est un rappel lancé au spectateur que tout peut être un rêve. Mulholland Drive sur Arte : retour sur la genèse tumultueuse du film de David LynchPar Emilie Schneider — 19 juil. La mèche dans le gant rouge (« Desire, 2016 ») est une allusion assez claire à la scène ou Betty coupe les cheveux à Rita et à la perruque blonde qu’elle porte alors…. A chaque film, je tombe amoureux d’une idée. le commissaire de l’exposition ? Sorti en 2001, on dit de Mulholland Drive qu’il est un « film à énigme » (quel euphémisme), un « thriller psychologique », mais c’est surtout un petit triomphe. En voici quelques-uns : – L’omniprésence du sommeil : évidemment, il y a ce plongeon vers l’oreiller, qui ouvre le film. Mulholland Drive (2001), signé par la légende vivante David Lynch, est connu à la fois comme un chef-d'œuvre du cinéma du XXIe siècle, mais aussi pour être un véritable casse-tête. ), le chef d’œuvre de David Lynch sorti en 2001, revient sur les écrans dans une sublime version restaurée. Une rue mythique INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE NEWLETTER POUR RECEVOIR CHAQUE SOIR LE MEILLEUR DE, Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque soir le meilleur de Vanity Fair. Comme dans un rêve, en somme. À son réveil (le retour au réel est marquée par les coups que la voisine frappe à la porte), la culpabilité est telle que Diane est plongée dans un état de délire, la poussant au suicide. L’espace sombre qui rassemble des œuvres de Hicham Berrada, Wendy Jacob et Max Hooper Schneider est certainement le plus réussi. Dans la vraie vie, elle la croise lorsqu’elle engage le tueur à gage, et son prénom est… Betty. Toute cette partie constitue une part infime du film, montrée à la fin à l’aide d’un montage volontairement brouillon, si bien que l’on tire notre chapeau à quiconque aurait compris tout cela du premier coup. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité. « Retour sur Mulholland Drive tente de transposer dans une exposition d’art contemporain l’atmosphère d’une œuvre cinématographique, et de proposer à ses visiteurs une expérience proche de celle qu’ils auront pu éprouver en voyant le film de David Lynch ». Le visiteur curieux devra donc explorer internet et éplucher les articles de Artforum, Frieze ou autre revues internationales s’il souhaite construire une documentation minimale sur les créations présentées. « Mulholland Drive » / David Lynch / 2001. Que fait-il là ? Considéré comme le chef d’œuvre de Lynch, cette pépite aux allures ahurissantes, saluée aussi bien par le publique que par la presse, se rapproche de deux autres films déjantés du maitre : Lost Highway et Inland Empire. « Dumpter (black with residue), 2014 » de Kaz Oshiro est ici une « citation » du bac à poubelles, au fond de la cour du Winkie’s, juste devant le mur d’où surgit la figure effrayante de Bum. Le générique d’ouverture peut se lancer, sur une limousine qui fend la nuit, et qui finira par s’écraser contre un autre véhicule. (…) Là où David Lynch innove, c’est en présentant comme opérateurs de changements des formes minimales, familières, industrielles. On peut également penser à Laney (double de Betty ? Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, David Lynch, Mulholland Drive – Rita Blonde, Kaz Oshiro, Dumpter (black with residue), 2014 et Jonathas de Andrade, Zumbi encarnado, 2014. Peut-on vraiment décrire Mulholland Drive ? Chef-d'œuvre des années 2000 et incontournable de la filmographie de David Lynch, « Mulholland Drive » est une véritable énigme. Ses valises sont portées par le chauffeur de taxi, son appartement est charmant, ses auditions sont réussies haut la main. On retrouve également des évocations du travail sur l’image de Lynch (flou, bougé, surimpression ou superposition) dans plusieurs des œuvres accrochées dans La Panacée : David Noonan, Ugo Rondinone, Adrien Missika et dans une certaine mesure Torbjørn Rødland…, La dimension onirique des fresques de Saelia Aparicio ou des collages de Maria Loboda, évoque de façon plus générale l’univers du rêve et de l’inconscient dans lequel baignent Mulholland Drive et les films de David Lynch…, Morgane Tschiember, Shibari (blanc), 2013.Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier. Le titre du film renvoie à une culture hollywoodienne iconique. – La clé bleue : dans la réalité, la clé bleue sert simplement au tueur à gages pour annoncer à ses clients que la cible est morte. Il s’agit de Diane dans la vraie vie, qui se suicidera à son réveil. Quelques allusions à des scènes particulières du film de Lynch ou plus globalement à ses thématiques et éventuellement à son découpage se repèrent sans difficulté : Parmi les mains gantées d’Emilie Pitoiset, deux peuvent être vues comme des évocations de plans du film. Oui mais voilà : nous sommes, comme le dit Lynch, dans la « cité des rêves ». Certaines pièces, qui apparaissent comme des citations du film, sont réduites à de simples éléments de décor alors que le propos de l’artiste est évidemment plus profond et souvent sans rapport avec les problématiques de Lynch. Mais une chose est sûre : il est un affreux casse-tête pour qui n’a pas fait du David Lynch en LV2 au collège. Elle s’engage dans une chasse énigmatique qui semblerait tout droit sorti d’un feuilleton classique, une traque trépidante avec la femme qu’elle aime. Temps de lecture : 7 min. LE COMMENTAIRE. Mulholland Drive se situe à la crête de la post-modernité (dans sa façon d’aborder la narration et les personnages) et dans la ... considérer Mulholland Drivecomme un retour sur votre terrain favori et fami-lier ? Ainsi, la plus grande partie du chef-d’œuvre de Lynch est une illusion, imaginée par le subconscient du personnage de Naomi Watts. Kaz Oshiro, Dumpter (black with residue), 2014 et Jonathas de Andrade, Zumbi encarnado, 2014.Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier. 2020 à 18:00. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Emilie Pitoiset, Desire, 2016. La forme cachée sur la couverture du « Somnabulist (blue), 1983 » de Wendy Jacob est-elle une allusion aux draps rouges et aux corps en position fœtal de Diane, Camilla, Rita ou du cadavre en décomposition ? FBwhatsapp. C’est également pour cela que dans ce dernier, le tueur à gages est dépeint comme un être incapable, qui enchaînent les bourdes : l’inconscient de Diane espère qu’ainsi, il ne réussira pas à tuer Camilla. À sa présentation à Cannes, David Lynch est acclamé ; il remporte une nomination pour l’Oscar du meilleur réalisateur ; et les carrières de Naomi Watts et Laura Harring s’envolent. Le nom de l’actrice à engager est évidemment Camilla Rhodes, mais elle n’est pas la même que celle jouée par Laura Harring. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Mulholland Drive, un film de David Lynch | Synopsis : Une jeune femme, Rita, devient amnésique à la suite d'un accident de voiture sur Mulholland drive, la célèbre route qui traverse Hollywood. C’est la goutte de trop : Diane tombe dans une dépression folle, engage un tueur à gages, et lui demande d’assassiner son ancienne amante. Quelques mots pour finir sur la mise en espace et l’accompagnement du visiteur. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier. Emilie Pitoiset, Strike a pose, 2014. David Lynch, 2001. Enfin, le texte de salle rassemble sous la forme d’un interview de Nicolas Bourriaud les principaux enjeux que le commissaire et directeur de La Panacée s’est fixés pour cette exposition… mais sans en donner réellement les clés au visiteur. ), la prostituée blonde qui emprunte la cigarette de Joe, le tueur qui l’interroge sur la présence de nouvelles filles dans la rue. Si le propos de l’exposition n’est pas limpide, l’accrochage ne l’est guère plus. Dans Mulholland Drive, c’est un étrange cube bleu tombant sur le sol qui marque le passage abrupt de la première à la seconde partie. Une femme amnésique en rencontre une autre, et le duo s’improvise détective en herbe pour retracer le passé de la première. Dans la journée, on est aussi sur le toit du monde, mais c'est mystérieux, et … Mulholland Drive, Beverly Hills : consultez 871 avis, articles et 421 photos de Mulholland Drive, classée n°3 sur 47 activités à Beverly Hills sur Tripadvisor. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Max Hooper Schneider, Cold War Dishwaher (Uranium glass), 2015 Lafayette Anticipation – Fonds de dotation Famille Moulin, Paris, Jennifer Tee, Crystalline Floor / Piece & Nonae. Non ! (…) Dans l’imaginaire des années 1980, l’autoroute devient ainsi une frontière entre le connu et l’inconnu, une mince bande de réalité flanquée d’une zone où règne l’épouvante. Doit-on faire un parallèle entre le lave-vaiselle de Max Hooper Schneider (« Cold War Dishwasher (Uranium Glass), 2015 ») et le cube bleu, objet énigmatique et central du film de Lynch qui fascine Nicolas Bourriaud ? Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Hicham Berrada, Field, 2017 (détail). Rendez-vous à la Panacée, en ce début d'année, pour découvrir "Retour sur Mulholland Drive", une exposition d’art contemporain qui tente de transposer l’atmosphère de l'œuvre cinématographique de David Lynch, alors que ce dernier revient derrière la caméra pour tourner la suite de la série Twin Peaks. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Saelia Aparicio, Introdenouement, core, 2017 (detail 1). – Sunset Boulevard : les références au film mythique de 1950 sont elles aussi dissimulées tout au long de Mulholland Drive (le restaurant se trouve sur cette rue, la voiture de Norma Desmond apparaît à un moment)... C’est un avertissement : Desmond est elle aussi dans un véritable rêve (éveillé, pour sa part) qu’elle s’est créé elle-même. Mais le résultat est tellement déconcertant que les pontes de la télé reculent et abandonnent. Elle s’appelle Diane. Enfin, cette pièce d’Emilie Pitoiset évoque aussi la cigarette partagée par Camilla et Adam lors du dîner au bord de la piscine, dans la seconde partie du film. C’est d’ailleurs ce qui lui donne le courage d’avancer au plus fort de la tempête (cf Master & Commander).Les femmes quant à … )…, Joyce Pensato, Sans titre (Donald), 1991. Dans le premier chapitre des bonus (« Retour à Mulholland Drive ») Philippe Rouyer alterne ses propres réflexions à celle d’un réalisateur qui évoque l’amnésie de son héroïne, Rita comme une composante essentielle de la condition d’un grand acteur « qui doit s’oublier au profit de son personnage ». On regrette que l’érotisme du film de Lynch s’exprime par les « Shibaris » de Morgane Tschiember, pièces très intéressantes par ailleurs… Les jeux sadomasochistes du bondage japonais ne sont-ils pas assez éloignés du désir et des relations sexuelles entre les protagonistes de Mulholland Drive ? Voilà la première occurrence d’un sentiment qui poursuivra le spectateur jusqu’au bout : il y a quelque chose qui cloche. L’évocation de l’arrière-cour du Winkie’s dans la salle en cul-de-sac à gauche est un peu caricaturale. À l’énumération de ces allusions, évocations et correspondances, on pourrait comprendre que l’exposition proposée par Nicolas Bourriaud atteint son objectif de : « proposer à ses visiteurs une expérience proche de celle qu’ils auront pu éprouver en voyant le film de David Lynch »… Malheureusement, de mon point de vue, il n’en a rien été… ou plus exactement, je n’ai retrouvé que des bribes, des lambeaux de ce qui reste pour moi l’essentiel du film : son atmosphère, son mystère, l’inquiétude, le trouble, l’ambivalence… Ce qui est traduit avec plus de pertinence par les photographies de Yohann Gorard, curieuseemnt éloignées de l’exposition. Dans ce monde rêvé, elle est Betty Elms, une jeune actrice qui débarque à Hollywood, et à qui l’on promet un avenir glorieux. Dans le rêve, l’esprit de Diane réutilise cette clé et en fait l’outil nécessaire pour ouvrir une boîte bleue, celle qui contient la « réalité ». Reste à savoir si la démonstration de Nicolas Bourriaud est convaincante…. Un documentaire intitulé Retour à Mulholland Drive , réalisé par Philippe Rouyer, a été diffusé par Canal+ dans le but de donner quelques explications et analyses du film de David Lynch.