- ℹ - Biographie : Poétesse de l'école lyonnaise (1524-1566) formée autour de Maurice Scève, qui fut l'une des plus grandes femmes de lettres du XVIe siècle. En 1543, elle épousa Enemmont Perrin, un riche cordelier qui lui permit de se consacrer entièrement à ses activités littéraires. Il est composé d'un texte en prose, « Débat de folie et d'amour » qui est sans doute son texte le plus important, de trois élégies, de vingt-trois sonnets en français et d'un sonnet en italien. Le sonnet I, rédigé en vers hendécasyllabes, est en langue italienne et les vingt-trois autres, qui sont en décasyllabes, en langue française. » La combinaison des discours d'Apollon et de Mercure révèle la psychologie d'amour de Labé, une psychologie qui permet l’inégalité pour ensuite la présenter comme une égalité de la profondeur de l’amour devant laquelle la dissemblance multiple devient finalement indifférenciée[45]. Pour ce qui est du genre élégiaque, Louise Labé s’adapte au schéma formel défini par Thomas Sébillet, homme de lettres français, soit celui d’une composition en décasyllabes à rime plates qui ont des alternances entre des rimes féminines et masculines [18]. Comme présentée dans le thème de l’écriture féminine, elle crée toute une nouvelle image de la femme. This gorgeous cardigan, with its large cabled borders, bears her name. J'ai grands ennuis entremêlés de joie. Pour citer un exemple, dans le sonnet LXXXIX de Pétrarque (traduit en langue française) se trouve la phrase suivante : « et je tremble et j’espère, et je brûle, et je suis comme une glace ». Dans la deuxième partie, Labé réfléchit sur l’acte d’écriture en posant véritablement Clémence de Bourges comme dédicataire du volume qui suit. Louise Labé : biographie, vie et oeuvres. Œuvres complètes, Paris, 2004, pp. Poétesse française (Lyon v. 1524 – Parcieux-en-Dombes 1566). Louise Labé s’accompagne de Maurice Scève et de Pernette du Guilletpour mettre en place le groupe appelé « école lyonnaise ». Louise Labé, dans son sonnet VIII, écrit : « Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ». LES AUTEURS HUMANISTES : Louise Labé 1. Le titre de chaque sonnet est basé sur la numérotation romaine, de I jusqu'à XXIV. Son père, Pierre Charly, apprenti cordier, avait épousé (vers 1493) en premières noces la veuve d'un cordier prospère, Jacques Humbert dit Labé ou L'Abbé. La première partie souligne l’équivalence des hommes et des femmes depuis que ces dernières ont acquis la possibilité de s’éduquer : « […] les sévères loix des hommes n’empeschent plus les femmes de s’apliquer aus sciences et disciplines […][54] ». ». Elle pratiquait également la musique, l'escrime et la chasse. Surnommée la Belle Cordière car elle est fille et épouse de cordier, Louise Labé est une enfant vive et enjouée qui fascine son père. Une panoplie de verbes sont utilisées afin de bien décrire les trois événements. Biography. Elle aurait été la femme d'Ennemond Perrin, riche marchand de cordes[3], qui possédait plusieurs maisons à Lyon et aurait trouvé dans la fortune de son mari un moyen de satisfaire sa passion pour les lettres : dans un temps où les livres étaient rares et précieux, elle aurait eu une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français. Elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Biographie. Celle que l'on surnomme « La Belle Cordière » a-t-elle réellement existé ? Il se trouve de plus des termes qui inspirent le divin comme « Cieux » et « Astre », et des objets qui renvoient aux Dieux dont le « laurier vert », symbole d'Apollon. Le sujet lyrique féminin, soit celui de l’amante, se transforme en poétesse pour chanter sa douleur, et en tire sa gloire auprès des gens d’esprit en gagnant le pays à l’amour poétique, soit celui de Pétrarque, dans l’Élégie II : « Comme plusieurs gens savans par le monde/M'ont fait à tort, ce croy je, estre estimée.» (Élégie II, vers 58-59)[21]. Plus loin dans la lettre, ce « nous » fait abstraction du sexe et englobe tous les lecteurs susceptibles de goûter au plaisir des études littéraires et de l’écriture[58], ce qui sous-tend une élimination de l’antagonisme entre les hommes et les femmes au profit de la mise en place d’un réseau d’échanges intellectuels qui profiterait à la créativité féminine et masculine[59]. Aucun des arguments avancés n'emporte une conviction absolue. Les sonnets comportent aussi des métaphores dont une au sonnet III : « A engendrer de moi maintes rivières, / Dont mes deux yeux sont sources et fontaines ! Labé was a member of the 16th-century Lyon school of humanist poets dominated by Maurice Scève. On y perçoit l'admiration que suscite la beauté de l'autre chez l'amante, et à la fois le désir physique et spirituel dans des sonnets comme le XVIIIe (« Baise m'encor, rebaise-moi et baise », v. 1) et le VIIe (« Où es-tu donc, ô âme bien-aimée ? Dans les figures d'opposition, l'antithèse est omniprésente, notamment dans le sonnet VIII, opposant des éléments comme la vie et la mort (v. 1), le chaud et le froid (v. 2), la joie et la tristesse (v. 5), et la sécheresse et la verdoyance (v. 8). » Labé s’éloigne de l’amour idéaliste par cette mise à distance aux intonations satiriques et réalistes afin de proposer une conception nouvelle de l’amour, démythifiée et éloignée de l’effusion émotionnelle et doloriste trop souvent associée à la perspective féminine[48]. JANA TEIXIDÓLOUISE LABÉ 2. Sa vie, énigmatique à bien des égards, est étroitement associée au milieu lettré de Lyon, où s'épanouit, autour de Maurice Scève, la première floraison poétique de la Renaissance française. Louise ha l'œil de si vive estincelle, Le sonnet IV, tel que l'écrivent les éditions plus contemporaines, était écrit IIII dans l'édition d'origine. Paolo Budini, « Le sonnet italien de Louise Labé ». Dans les figures d'insistance, l'anaphore est présente surtout dans le 1er sonnet avec l'usage répété de l'interjection « O » en début de vers, mais également dans le sonnet XIV avec les vers 1 et 5 qui débutent par « Tant que [...] » et le sonnet XVIII avec les vers 2 et 3 : « Donne m'en un de tes plus savoureux / Donne m'en un de tes plus amoureux ». Cette incitation peut aussi se traduire par une peur de la rencontre avec le public, que l’Épître énonce déjà : « Et pource que les femmes ne se montrent volontiers en publiq seules, je vous ay choisie pour me servir de guide[60]. En quelque sorte, Labé démontre les problèmes de l’écriture ainsi que celui du statut social de la femme [24]. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Louise_Labé&oldid=176512437, Date de naissance incertaine (XVIe siècle), Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Page utilisant le modèle Bases littérature inactif, Portail:Littérature française ou francophone/Articles liés, Portail:Littérature française/Articles liés, Portail:Auvergne-Rhône-Alpes/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Le recueil des œuvres de Louise Labé a été imprimé à Lyon par. Et, quand je pense avoir plus de douleur, Par exemple, l’usage du passé simple, dans les Élégies, permet de comprendre la blessure de l’amour que vit le personnage. Louise Labé née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. 2007. Ces sonnets, poèmes d'amour passionné d'inspiration pétrarquienne et ovidienne, remarquables de maîtrise technique et d'intensité émotionnelle,  seront ses oeuvres les plus connues. Par ailleurs, quand Apollon traite de l’insuccès en amour, il pose Folie comme la cause d’une certaine inégalité sociale : « Car ou Amour voudra faire cette harmonie entre les hautes et les basses personnes, Folie se trouvera pres, qui l’empeschera[43] ». Elle exhorte alors les femmes à « eslever un peu leurs esprits par-dessus leurs quenoilles et fuseaus », à mettre « leurs concepcions par escrit » et à participer à la vie politique. La poésie française se donne alors des bases théoriques avec Du Bellay (Défense et illustration de la langue française, 1549) et se met en place avec Ronsard, Olivier de Magny, Pontus de Tyard, et d'autres, suivant le modèle de Pétrarque et d'auteurs anciens tels que Catulle et Horace, ou contre eux. L'amante cherche ensuite à s'éloigner de toute chose afin de se délivrer de l'emprise de l'amant absent sur elle. Enfin, dans l’Élégie III, on retrouve l’étape du regard rétrospectif, dans laquelle l’amour représente une expression poétique[15]. Louise Labé (ou Labbé) est née à Lyon vers l'année 1524. (¿1524?-1566) French poet, born in Parcieux (near Lyon, in the Dombes region) around 1524, and died in his hometown of February 15, 1566. Louise, elle, décédera en 1565, à une époque où la cité de Lyon, secouée par des troubles économiques et des haines religieux, a déjà beaucoup perdu de son importance littéraire et artistique. Elle apprend le latin, l’italien, l’espagnol, quelques rudiments de grec, la musique (le luth), mai… Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. L’Épître Dédicatoire, en plus d’être au centre du questionnement philosophique et politique de la poétique de Louise Labé, semble aller à l’inverse de l’écriture spécifiquement féminine qu’ont théorisée plusieurs écrivains dans la deuxième moitié du XXe siècle[51]. De plus, il ne s’agit pas seulement de la gloire d’une amante, mais bien aussi de celui d’une jeune femme aux prises avec les tentations de l’écriture. En permettant à des belles d’aimer des laids, des nobles d’aimer des paysans, Folie serait la source d’une sorte d’injustice. Le plaidoyer de Mercure, dans le Discours V, critique d’ailleurs l’innamoramento pétrarquien, qui passe par le regard des amants, dans un passage plutôt narquois et explicite : « Dire que c’est la force de l’œil de la chose aymee, et que de là sort une sutile evaporacion, ou sang, que nos yeus reçoivent, et entre jusques au cœur : ou, comme pour loger un nouvel hoste, faut pour lui trouver sa place, mettre tout en desordre. Ou faut-il la considérer selon V.L. D’ailleurs, les Élégies se retrouvent au centre de l’œuvre. Il s’agit d’une communion entre lecteur et auteur dans la valorisation de la femme par l’encouragement de l’écriture féminine, soit par le désir de parler à celles-ci. L'ouvrage de l'universitaire Mireille Huchon développe cette hypothèse[10]. Louise Labé. D'abord, elle inaugure les Sonnets avec un poème écrit en italien, renvoyant alors aux origines de cette forme poétique, à savoir le sonneto italien apparu au début du XIIIe siècle. Louise Labé. Née à Lyon, elle était la fille d'un riche cordier, Pierre Charly (ou Charlin), surnommé Labé. Et être au haut de mon désiré heur, Elle tirera son surnom, la belle cordelière, de son père aussi bien que de son futur époux, Ennemont Perrin, qui … Les derniers sonnets, par exemple XXIII et XXIV, marquent la résignation de l'amante qui, bien qu'elle se questionne quant aux intentions de l'amant, accepte son sort et souhaite qu'il « souffres de martyre » autant qu'elle. De plus, dans la poésie amoureuse lyrique menée par Pétrarque avec son œuvre, le féminin ne possède pas de voix pour mettre de l’avant ses sentiments. Cela a suscité de nombreuses réactions. Le tout dernier sonnet appelle à la sympathie et à la solidarité entre femmes en s'adressant directement à elles par le nom propre « Dames ». », v. 4). Dans les deux cas, elle témoigne d’une intention de justifier les torts et les travers de l’amour individuel en inversant en valeurs positives des comportements jugés néfastes au développement des sociétés humaines, dont elle fait de Folie, plutôt que d’Amour, la responsable. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Elle est souvent présentée comme l’une des principales féministes de la Renaissance.Son père est Pierre Charly dit Pierre Labé. Louise Labe was born in the early 1520s to a prosperous rope-maker, a member of the Lyon bourgeoisie. Elle encourage donc ses contemporaines à sortir de l'érudition livresque à laquelle les femmes étaient restreintes, et à écrire et  apprendre tout ce qui pouvait les emmener vers un accès au respect, à l'honneur et au pouvoir. Néanmoins, il ne contredit pas tout à fait Apollon puisqu’il finit par faire l’apologie du couple, l’unité la plus bénéfique pour toute société humaine[42]. Une allégorie se présente dans les Sonnets avec « Amour ». Cela débute avec les manifestations de l'innamoramento dans les premiers sonnets. De plus, il se trouve une optique d'imitation très forte pendant cette période de la Renaissance. comme le nom de celui-ci : Labé. Puis, au sonnet suivant, elle commence à se créer des illusions concernant la présence auprès d'elle de l'amant, allant jusqu'à imaginer des paroles et des gestes pour la soulager de son abandon. She was married in her mid-teens to another rope-maker, some 30 years older than she. Par la suite, nous tombons dans l’Élégie II, qui s’agit d’une douleur de la relation amoureuse, que l’on nomme : « in medias res ». Les « Élégies » de Louise Labé sont séparées en trois sections, décrites chacune en chiffres romains : Élégie I, Élégie II ainsi qu’Élégie III. Louise ha face au corps tant convenante, Ultimement, elle pose l’acceptation du désir comme le fondement premier de l’amour : « Car le plus grand enchantement, qui soit pour estre aymé, c’est aymer[49]. Louise Labé publia elle-même l'ensemble de ses écrits en 1555 dans un unique volume intitulé « Oeuvres » (Evvres de louize Labé, lionnoise). Les vers suivants, « Toujours brûlai de sa fureur divine,/ Qui un seul jour mon cœur n'abandonna », témoignent d'un amour qui se poursuit à travers le temps et les peines. Sonnets Sonnet VIII Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J'ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m'est et trop molle et trop dure. Puis, quand je crois ma joie être certaine, Elle aurait possédé des jardins spacieux près de la place Bellecour où elle aurait pratiqué l'équitation[4], sans toutefois monter son cheval en amazone. Ce poème figure dans le recueil des Euvres publié en 1555. 10 citations de Louise Labé - Ses plus belles pensées Citations de Louise Labé Sélection de 10 citations et phrases de Louise Labé - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de Louise Labé issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. She was married in her mid-teens to another rope-maker, some 30 years older than she. Plusieurs auteurs, dont Louise Labé, s'approprient des vers pour les adapter à leur façon. Louise Labé née vers 1524 à Lyon[1], morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée[1],[2], est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière ». Elles se rapprochent des épîtres liminaires. Le thème de la gloire est assez présent dans les Élégies. Louise Labé, French poet, the daughter of a rope maker (cordier). Louise à tout est tant bien avenante, Louise Labé est née à Lyon aux alentours de 1524, son père est un riche cordier*, grâce notamment à sa première épouse qui meurt lui léguant ainsi la fortune et l’illustre nom de son père, cordier lui aussi, Jacques Humbert dit Labé ou L’Abbé. Malgré cela, ce qui intéresse surtout Labé dans le Débat, c’est de réfléchir sur le rapport entre les lois générales de l’amour, qui régulent toutes les interactions unissant la société humaine, et les lois particulières de l’amour, qui réguleraient la relation entre deux amis par exemple. Ensuite, l’imparfait et le conditionnel sont utilisés afin de faire renvoyer le lecteur à une période ancienne pour démontrer la durée ainsi que la persistance de la passion de l’amour. » ( Élégie I, vers 23-24). Fille d'un riche marchand d'origine italienne, la jeune Louise bénéficia d'une éducation soignée, à la fois littéraire (elle savait le latin), musicale (elle composait en français et en italien et chantait en s'accompagnant du … Grâce à l'amour de son père fasciné par la beauté et l'intelligence de cette petite fille vive et enjouée, elle reçoit une éducation exceptionnelle pour une " femme du peuple ". À la mort de sa femme, Pierre Charly, alias Pierre Labé, se remaria, et c'est de ce mariage que naquit Louise Labé. Son père, Pierre Charly vers 1493 épousa d'abord Guillermette Decuchermois, veuve d'un cordier prospère artisan, Jacques Humbert dit Labé. Elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Dans l'œuvre de Louise Labé se trouvent 24 sonnets composés en quatre strophes de deux quatrains et deux tercets. Avant même d'avoir seize ans, elle aurait rejoint l'armée du jeune dauphin (futur Henri II) à Perpignan et s'y serait illustré sous le nom de capitaine Loys. Louise Labé a parlé de l'amour mieux que personne. Celle-ci reprendra également le pseudonyme de son père et sera surnommée La Belle Cordière en raison du métier de son père, puis de son mari[3]. Les deux problèmes sont liés : une femme sans connaissance ne peut accéder à l'autonomie. »[63] Ainsi, il est à comprendre qu’au vu du danger social que représente l’écriture pour les femmes, Labé cherche la solidarité afin de ne plus être la seule à porter le « faix de l’écriture »[64]. des historiens. », François Solesmes, « Louise Labé, “créature de papier” ? Or Daniel Martin estime qu’« en dépit des formules de modestie dictées par les lois du discours préfaciel, il apparaît que la publication du volume des Euvres est ressentie par la poétesse comme un titre de gloire[56] ». Ce que l’écriture de Labé a de plus étrange, c’est qu’elle témoigne d’une conscience aiguë des conventions liées au sexe et, dans l’Épître surtout, d’une grande lucidité par rapport à la portée politique du langage[52]. E-mail Citation » A thoroughly researched life of Labé by a well-known scholar of a number of Renaissance luminaries told in characteristically engaging, confident prose. L'œuvre de Louise Labé, publiée intégralement en 1555, est composée essentiellement d'élégies et de sonnets amoureux, qui furent écrits entre 1545 et 1555. Les sonnets III et IV commencent à relater les douleurs qu'entraîne l'amour (« O cruautés, ô durtés inhumaines », III, v. 5) tout en faisant mention du désir (III, v. 1) et du moment où l'amante devint amoureuse (« Depuis qu'Amour cruel empoisonna/ Premièrement de son feu ma poitrine », IV, v. 1-2). Louise Labé née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée,, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière ». L’Épître est divisée en trois parties : en premier lieu, une revendication féministe, ensuite une présentation de la poétique labéenne, et pour finir, un appel à l’indulgence et à la bienveillance de la destinataire, ce qui est courant dans les écrits liminaires. Mireille Huchon affirme que, dans le portrait de Pierre Woeiriot, la présence d'une petite Méduse assimile Louise Labé à la créature mythologique (ce qui ne va pas de soi), on ne saurait en déduire que la décrire ainsi est « dévalorisant, à coup sûr ». Il s'en trouve d'autres ailleurs comme dans le sonnet XII (« doux mal », v. 14) et le sonnet XIV (« noircir mon plus clair jour », v. 14).