Les traductions sont parfois soit en décasyllabes (vieux français), en alexandrins (F. Rigolot) ou en prose (K. Berriot)[26]. Le sujet féminin dans les Sonnets de Louise Labé, en écrivant ce qu’elle ressent, donne une voix à la féminité. des historiens. Ce thème est bien représenté dans les Élégies I et III, dans lesquelles on encourage les dames à se faire entendre. » La combinaison des discours d'Apollon et de Mercure révèle la psychologie d'amour de Labé, une psychologie qui permet l’inégalité pour ensuite la présenter comme une égalité de la profondeur de l’amour devant laquelle la dissemblance multiple devient finalement indifférenciée[45]. D’ailleurs, les Élégies se retrouvent au centre de l’œuvre. La vie m'est et trop molle et trop dure. Ce que l’écriture de Labé a de plus étrange, c’est qu’elle témoigne d’une conscience aiguë des conventions liées au sexe et, dans l’Épître surtout, d’une grande lucidité par rapport à la portée politique du langage[52]. Dans les deux cas, elle témoigne d’une intention de justifier les torts et les travers de l’amour individuel en inversant en valeurs positives des comportements jugés néfastes au développement des sociétés humaines, dont elle fait de Folie, plutôt que d’Amour, la responsable. Née à Lyon, elle était la fille d'un riche cordier, Pierre Charly (ou Charlin), surnommé Labé. Louise Labé née en 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en … Cette incitation peut aussi se traduire par une peur de la rencontre avec le public, que l’Épître énonce déjà : « Et pource que les femmes ne se montrent volontiers en publiq seules, je vous ay choisie pour me servir de guide[60]. Ensuite, l’imparfait et le conditionnel sont utilisés afin de faire renvoyer le lecteur à une période ancienne pour démontrer la durée ainsi que la persistance de la passion de l’amour. Bien que les thèmes aient été maintes fois exploités, Louise Labé apporte une inflexion nouvelle au modèle pétrarquiste en adaptant le rôle de l’amant poète au féminin. L'ouvrage de l'universitaire Mireille Huchon développe cette hypothèse[10]. Elle pratiquait également la musique, l'escrime et la chasse. En particulier, ses élégies paraissent influencées par les Héroïdes. Ces sonnets, poèmes d'amour passionné d'inspiration pétrarquienne et ovidienne, remarquables de maîtrise technique et d'intensité émotionnelle, seront ses oeuvres les plus connues. Her mother died when she was a child; her father had her educated in languages and music, and a brother may have taught her to ride and fence. À la mort de sa femme, Pierre Charly, alias Pierre Labé, se remaria, et c'est de ce mariage que naquit Louise Labé. Parmi ceux qui fréquentèrent son salon, on retrouve Maurice Scève ainsi que des poètes qui seront plus tard membres du groupe de La Pléiade comme Jacques Peletier du Mans et Jean-Antoine de Baïf. Les verbes conjugués au présent de l’infinitif, de leur côté, représentent le présent de l’attente amoureuse, le présent de la narration ainsi que le présent de la vérité générale. Louise Labé est née à Lyon entre 1520 et 1525, son père est Cordier, on la marie également, à un cordier de trente ans son aîné, de là son surnom " La Belle Cordière ". Louise Labé née Louise Charly en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. Her wit, charm, accomplishments, and the freedom she enjoyed provoked unverifiable legends, such as those claiming she rode to war, was Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Louise Labé (ou Labbé) est née à Lyon vers l'année 1524. J'ai grands ennuis entremêlés de joie. The body (back and fronts) is worked in one piece to the armholes. L’Épître est divisée en trois parties : en premier lieu, une revendication féministe, ensuite une présentation de la poétique labéenne, et pour finir, un appel à l’indulgence et à la bienveillance de la destinataire, ce qui est courant dans les écrits liminaires. Paris: Fayard, 2004. Le titre de chaque sonnet est basé sur la numérotation romaine, de I jusqu'à XXIV. Le sonnet IV, tel que l'écrivent les éditions plus contemporaines, était écrit IIII dans l'édition d'origine. L'amante cherche ensuite à s'éloigner de toute chose afin de se délivrer de l'emprise de l'amant absent sur elle. Dans l'œuvre de Louise Labé se trouvent 24 sonnets composés en quatre strophes de deux quatrains et deux tercets. Des thèmes, des procédés stylistiques et des topoi sont repris de la poésie pétrarquiste comme cela est écrit dans un ouvrage consacré à Louise Labé : « Elle puise dans le répertoire poétique du temps, reprend métaphores, antithèses, lieux communs pétrarquisants : flèches du regard, poison, blessures, […][33] ». Louise ha l'œil de si vive estincelle, » ( Élégie I, vers 23-24). Or Daniel Martin estime qu’« en dépit des formules de modestie dictées par les lois du discours préfaciel, il apparaît que la publication du volume des Euvres est ressentie par la poétesse comme un titre de gloire[56] ». Louise ha tant ce qu'en toutes on prise, Louise ha voix que la Musique avoue, 10 citations de Louise Labé - Ses plus belles pensées Citations de Louise Labé Sélection de 10 citations et phrases de Louise Labé - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de Louise Labé issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. Elle prend vigoureusement position contre la façon dont Jean de Meung achève le travail interrompu de son prédécesseur Guillaume de Lorris, en passant d'un récit mythique et symbolique à des descriptions bien plus terre à terre, et même sensiblement misogynes. Dans la préface dans laquelle elle dédie « Débat de folie et d'amour » à son amie Clémence de Bourges, Labé souhaite un changement de comportement, maintenant que « les sévères lois des hommes n'empêchent plus les femmes de s'appliquer aux sciences et aux disciplines ». Une allégorie se présente dans les Sonnets avec « Amour ». Louise Labé (1524-1566) Poète de la Renaissance, surnommée « la belle cordière », Louïze Charly dite Louise Labé est native de la ville de Lyon. Malgré cela, ce qui intéresse surtout Labé dans le Débat, c’est de réfléchir sur le rapport entre les lois générales de l’amour, qui régulent toutes les interactions unissant la société humaine, et les lois particulières de l’amour, qui réguleraient la relation entre deux amis par exemple. L’innamoramento est représenté, dans l’Élégie I, sous la forme d’un souvenir que l’amante fait renaître après avoir demandé l’aide d'Apollon, dieu grec : « Je sen desja un piteus souvenir, Qui me contreint la larme à l'œil venir. Le charme et le talent de la belle cordelière qui dirigeait ces rencontres provoquèrent alors des jalousies et des scandales dans la société lyonnaise. Enfin, un troisième thème utilisé par Louise Labé serait celui de l’écriture féminine. Et être au haut de mon désiré heur, D’ailleurs, c’est également une raison pour laquelle elle va tenter de rejoindre certaines créatrices italiennes qui la précédaient afin de donner à l’écriture poétique au féminin, ses lettres de noblesse françaises[24]. Surnommée la Belle Cordière car elle est fille et épouse de cordier, Louise Labé est une enfant vive et enjouée qui fascine son père. Saulnier comme une courtisane sans grande envergure[9] ? »[63] Ainsi, il est à comprendre qu’au vu du danger social que représente l’écriture pour les femmes, Labé cherche la solidarité afin de ne plus être la seule à porter le « faix de l’écriture »[64]. Son année de naissance est mal connue entre 1924 et 1925. Louise, qui naîtra d’un second mariage, tendrement aimée par son père, fasciné par sa beauté et sa vivacité, est éduquée comme une jeune fille de bonne famille, fait exceptionnel pour une femme Pour Françoise Charpentier, l’indissociabilité de Folie et d’Amour s’oppose à l’amour pétrarquiste et idéaliste en dépeignant l’amour non pas comme une sage entreprise contemplative et idéaliste, mais comme un sentiment réaliste et passionnel. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Louise_Labé&oldid=176512437, Date de naissance incertaine (XVIe siècle), Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Page utilisant le modèle Bases littérature inactif, Portail:Littérature française ou francophone/Articles liés, Portail:Littérature française/Articles liés, Portail:Auvergne-Rhône-Alpes/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Le recueil des œuvres de Louise Labé a été imprimé à Lyon par. Le texte exploite et réunit deux thèmes prédominants de la littérature européenne : celui de la folie et celui de la maladie d’amour. Le sonnet I, rédigé en vers hendécasyllabes, est en langue italienne et les vingt-trois autres, qui sont en décasyllabes, en langue française. — Épigramme attribuée à Clément Marot, dans Euvres de Louise Labé Lionnoize « Escriz de divers Poètes, à la louenge de Louïze Labé Lionnoize » (1555). Dans les Sonnets se trouvent des figures de la mythologie grecque tel qu'Ulysse (I), Endymion (XXII) et Adonis (XXIV), ainsi que des figures de la mythologie romaine, à savoir Vénus (V), Flore et Aurore (VI), Phébus (XVI), Diane (XIX), Mars, Mercure et Jupiter (XXII), ainsi que Vulcain (XXIV)[28]. Louise Labé (1524-1566), une artiste du Yunnan ? Dans les figures d'insistance, l'anaphore est présente surtout dans le 1er sonnet avec l'usage répété de l'interjection « O » en début de vers, mais également dans le sonnet XIV avec les vers 1 et 5 qui débutent par « Tant que [...] » et le sonnet XVIII avec les vers 2 et 3 : « Donne m'en un de tes plus savoureux / Donne m'en un de tes plus amoureux ». La dernière modification de cette page a été faite le 12 novembre 2020 à 13:14. This gorgeous cardigan, with its large cabled borders, bears her name. Louise Labé née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée,, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière ». Chacune de ces sections représentent une chronologie du vécu amoureux sous la forme de trois évènements principaux, ou bien trois étapes. Ces poèmes, d'une grande rigueur formelle, se distinguent des œuvres contemporaines par leur ardeur, leur spontanéité et la sincérité des sentiments exprimés, en même temps que par une philosophie de l'amour d'inspiration platonicienne. Tout à un coup je ris et je larmoie, biographie. Les écrits de Louise Labé, trop voluptueux ou trop satiriques, renforcèrent ces attaques et les appels à leur censure. Le sonnet XII présente le luth de la poétesse amante comme étant le « compagnon de [sa] calamité » (v.1), représentation personnifiée initiée par la femme elle-même pour se sentir moins seule. Grâce à l’amour de son père fasciné par la beauté et l’intelligence de cette petite fille vive et enjouée, Louise reçoit une éducation exceptionnelle pour une » femme du peuple « . Le Débat semble influencé en partie par la reconnaissance de la folie telle qu'elle apparaît dans l'Éloge de la Folie d'Érasme ; elle récrit à sa manière, comme beaucoup de ses contemporains, l'un des plus célèbres sonnets de Pétrarque, celui dont l'incipit est Solo e pensoso. Paolo Budini, « Le sonnet italien de Louise Labé ». Les Élégies reprennent plusieurs éléments déjà annoncés dans l’Épître. Dans les figures d'opposition, l'antithèse est omniprésente, notamment dans le sonnet VIII, opposant des éléments comme la vie et la mort (v. 1), le chaud et le froid (v. 2), la joie et la tristesse (v. 5), et la sécheresse et la verdoyance (v. 8). La poésie française se donne alors des bases théoriques avec Du Bellay (Défense et illustration de la langue française, 1549) et se met en place avec Ronsard, Olivier de Magny, Pontus de Tyard, et d'autres, suivant le modèle de Pétrarque et d'auteurs anciens tels que Catulle et Horace, ou contre eux. Son père, Pierre Charly, était un cordelier de la ville. JANA TEIXIDÓLOUISE LABÉ 2. Ceux que l'on peut lire sont parfois le fruit de l'imagination des critiques à partir de ses écrits : Louise Labé chevalier, Louise Labé lesbienne, Louise Labé lyonnaise, Louise Labé prostituée, etc. Pour Apollon, cette harmonie naturelle de l’Amour réside dans les unions amoureuses de personnes de beauté, d’esprit et de rang égaux. Cela débute avec les manifestations de l'innamoramento dans les premiers sonnets. Born Jeanne-Louise Dumont in Paris, she was the daughter of Jacques-Edme Dumont, a successful sculptor, and sister to Auguste Dumont, also a sculptor.Louise Farrenc enjoyed a considerable reputation during her own lifetime, as a composer, a performer and a teacher. Plus loin dans la lettre, ce « nous » fait abstraction du sexe et englobe tous les lecteurs susceptibles de goûter au plaisir des études littéraires et de l’écriture[58], ce qui sous-tend une élimination de l’antagonisme entre les hommes et les femmes au profit de la mise en place d’un réseau d’échanges intellectuels qui profiterait à la créativité féminine et masculine[59]. Néanmoins, il ne contredit pas tout à fait Apollon puisqu’il finit par faire l’apologie du couple, l’unité la plus bénéfique pour toute société humaine[42]. On ne connaît que très peu d'éléments de sa vie. Les Sonnets relatent des divers états de l'amour au féminin. Louise Labe was born in the early 1520s to a prosperous rope-maker, a member of the Lyon bourgeoisie. Louise Labé (1525 à Lyon - 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes) est une poétesse française. Certains spécialistes du XVIe siècle avancent une thèse audacieuse : Louise Labé ne serait qu'une fiction élaborée par un groupe de poètes autour de Maurice Scève (le nom de Louise Labé viendrait du surnom d'une prostituée lyonnaise, « La Belle Louise »). Ce sera en pure perte : le Roman de la rose connaîtra un succès considérable. Louise Labé a parlé de l'amour mieux que personne. « Débats de folie et d'amour». Martin, Daniel. Celle-ci reprendra également le pseudonyme de son père et sera surnommée La Belle Cordière en raison du métier de son père, puis de son mari[3]. Les « Élégies » de Louise Labé sont séparées en trois sections, décrites chacune en chiffres romains : Élégie I, Élégie II ainsi qu’Élégie III. Elle a en revanche développé en 2006 la thèse que cette dame lyonnaise n'était pas l'auteur des œuvres qu'on lui attribue. Même si les trois parties ont une même fiction poétique, elles ont toutefois une différence au niveau de données temporelles. Son père, Pierre Charly, était un cordelier de la ville. Par la suite, nous tombons dans l’Élégie II, qui s’agit d’une douleur de la relation amoureuse, que l’on nomme : « in medias res ». Biographie. The cardigan is knitted bottom up. Il fait remarquer (p. 27) qu'il « collaborait avec Jean de Tournes : il était aux premières loges pour avoir connaissance d'un projet aussi hardi de mystification. De plus, dans la poésie amoureuse lyrique menée par Pétrarque avec son œuvre, le féminin ne possède pas de voix pour mettre de l’avant ses sentiments. Elle les avertie des difficultés en amour et leur défend de devenir « plus malheureuses » qu'elle. De plus, il se trouve une optique d'imitation très forte pendant cette période de la Renaissance. Fille et femme de riches cordiers, son surnom de «belle cordière» est fort explicable. Louise Labé, French poet, the daughter of a rope maker (cordier). « Le mythe de Méduse, prototype de la cruauté féminine, est souvent utilisé par les poètes pétrarquistes [...] depuis Pétrarque. Elle encourage donc ses contemporaines à sortir de l'érudition livresque à laquelle les femmes étaient restreintes, et à écrire et apprendre tout ce qui pouvait les emmener vers un accès au respect, à l'honneur et au pouvoir. Joël Schmidt, « Les 100 histoires de la mythologie grecque et romaine », Joël Schmidt éd.. Gisela Febel, « La construction poétique d'un sujet passionnel féminin », Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Défense et illustration de la langue française, Liste d'écrivains de langue française par ordre chronologique, Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale. Grâce à l'amour de son père fasciné par la beauté et l'intelligence de cette petite fille vive et enjouée, elle reçoit une éducation exceptionnelle pour une " femme du peuple ". Elle incarne avec un « je » lyrique féminin la femme qui, aimée puis délaissée par l’amant, continue d’aimer et de souffrir de son malheur amoureux. Ce faisant, elle entre dans une perspective initiatique et devient une sorte de guide pour la jeune dédicataire, incitant cette dernière à s’adonner à l’étude des sciences et des lettres : « Pource, nous faut il animer l’une l’autre à si louable entreprise : De laquelle ne devez eslongner ny espargner votre esprit, jà de plusieurs et diverses graces acompagné […][55] ». comme le nom de celui-ci : Labé. De ce dernier, il avait poursuivi l'entreprise, même en supposant son nom pour des raisons commerciales, et en prenant sur lui d'appeler Pierre Labé. Labé was a member of the 16th-century Lyon school of humanist poets dominated by Maurice Scève. Tout en un coup je sèche et je verdoie. Elle n’est plus seulement un objet d’admiration dépersonnalisée par l'amant, mais un sujet actant qui se définit par lui-même[32]. (¿1524?-1566) French poet, born in Parcieux (near Lyon, in the Dombes region) around 1524, and died in his hometown of February 15, 1566. Ce testament a été publié par F. Rigolot (Louise Labé. L’Épître Dédicatoire, en plus d’être au centre du questionnement philosophique et politique de la poétique de Louise Labé, semble aller à l’inverse de l’écriture spécifiquement féminine qu’ont théorisée plusieurs écrivains dans la deuxième moitié du XXe siècle[51]. She was married in her mid-teens to another rope-maker, some 30 years older than she. Bien que certains mots ne soient pas les mêmes, il s'y trouve tout de même une grande ressemblance dans le choix et la composition. 205-213). Louise Labe was born in the early 1520s to a prosperous rope-maker, a member of the Lyon bourgeoisie. J'ai grands ennuis entremêlés de joie. Il s’agirait d’une sorte de « manuel de séduction »[34]. Bien qu'il soit plus loin, le sonnet XX affiche également l'innamoramento des deux amants avec une plus grande clarté, relatant plus de détails concernant leur rencontre, qui relève d'une prédiction, et les circonstances de l'amour naissant entre eux deux. « Louise Labé est-elle le type même de la femme cultivée, connaissant le latin et l'italien, la musique et l'équitation, et tenant à Lyon un salon fréquenté ? Louise Labé née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. On y perçoit l'admiration que suscite la beauté de l'autre chez l'amante, et à la fois le désir physique et spirituel dans des sonnets comme le XVIIIe (« Baise m'encor, rebaise-moi et baise », v. 1) et le VIIe (« Où es-tu donc, ô âme bien-aimée ? 3 « Elégies». Tout d’abord, l’héroïde se retrouve au milieu de l’aventure amoureuse, dans l’Élégie II, et, de part et d’autre, les adresses aux dames qui mettent en perspective cette deuxième élégie[20]. Elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Louise Labé s’accompagne de Maurice Scève et de Pernette du Guilletpour mettre en place le groupe appelé « école lyonnaise ». » (p. 10) Daniel Martin conteste que le retrait de Jacques Peletier des Escriz dénonce une supercherie. », François Solesmes, « Louise Labé, “créature de papier” ? Louise Labé est une poétesse française. Puis, quand je crois ma joie être certaine, Contrairement à ce qu'on lit parfois, Mireille Huchon ne conteste pas qu'il y ait bien eu une dame lyonnaise au milieu du XVIe siècle : nous disposons d'archives qui attestent de son existence, sans aucun doute possible. Louise Labé adhérerait donc à ce principe d’amor heroicus, c’est-à-dire d’un amour auquel seuls les héros et les personnes d’importance peuvent goûter, ce qui n’est pas rare pour les personnes de son rang, desquelles les paysans et bergers sont éloignés[37]. De plus, ce thème permet à l’amante de se présenter comme « victime de la vengeance d’amour dans un surprenant renversement du topos pétrarquiste»[23]. La plus grande poétesse française est aussi la plus mystérieuse. Le premier sonnet, aux vers 2 et 3, lui attribue d'abord un « nivino aspetto,/ Pien di gratie, d'honor et di rispetto ». Sans y penser je me trouve hors de peine. Louise Charlin Perrin Labé, ( c. 1524 – 25 April 1566), also identified as La Belle Cordière (The Beautiful Ropemaker), was a feminist French poet of the Renaissance born in Lyon, the daughter of wealthy ropemaker Pierre Charly and his second wife, Etiennette Roybet. Elle est souvent présentée comme l’une des principales féministes de la Renaissance.Son père est Pierre Charly dit Pierre Labé. Les sonnets III et IV commencent à relater les douleurs qu'entraîne l'amour (« O cruautés, ô durtés inhumaines », III, v. 5) tout en faisant mention du désir (III, v. 1) et du moment où l'amante devint amoureuse (« Depuis qu'Amour cruel empoisonna/ Premièrement de son feu ma poitrine », IV, v. 1-2). Le sujet lyrique féminin, soit celui de l’amante, se transforme en poétesse pour chanter sa douleur, et en tire sa gloire auprès des gens d’esprit en gagnant le pays à l’amour poétique, soit celui de Pétrarque, dans l’Élégie II : « Comme plusieurs gens savans par le monde/M'ont fait à tort, ce croy je, estre estimée.» (Élégie II, vers 58-59)[21]. Pour ce qui est du genre élégiaque, Louise Labé s’adapte au schéma formel défini par Thomas Sébillet, homme de lettres français, soit celui d’une composition en décasyllabes à rime plates qui ont des alternances entre des rimes féminines et masculines [18]. Presented helpfully around the architecture of Labé’s Œuvres themselves. Le sonnet II poursuit la description plus longuement avec les membres du corps (« ô front, cheveux, bras, mains et doigts ! Mon bien s'en va, et à jamais il dure ; Des sonnets comme le V et le VII marquent un sentiment de solitude et d'abandon, d'abord car l'amante se retrouve seule, dans son lit, « toute cassée », et car il lui manque une part d'existence, c'est-à-dire l'âme, qu'elle assigne à l'amant éloigné. Et, quand je pense avoir plus de douleur, L’indifférence, voire le dédain des femmes aimées, se fait connaître par ce qui relève du silence, des non-dits et du regard. Le désir est accompagné d'une passion qui paraît néfaste, comparée par endroits à un poison, à un feu, et qui a comme sujet une amante blessée, symboliquement criblée de flèches (XIX), brûlée ou noyée (VIII). En effet, le premier met de l'avant, une fois de plus, la beauté de l'amant, alors que le deuxième relate de sa cruauté, de la souffrance auquel il la condamne.